Duathlon - championnats d’Europe :
Benoît Nicolas, 39 ans et toujours favori Déjà double champion d’Europe, Benoît Nicolas tentera de conserver sa couronne continentale demain à Kalkar (Allemagne), le jour de ses 39 ans.
Pilier de l’ESMGO, Benoît Nicolas s’est affirmé, ces dernières années, comme l’un des meilleurs duathlètes de la planète Quel plus beau cadeau d’anniversaire pourrait-il s’offrir ?
Dimanche, le jour même de ses 39 ans, Benoît Nicolas aura l’opportunité de monter, une fois encore, sur la plus haute marche du podium des championnats d’Europe. Une compétition qu’il a déjà gagnée à deux reprises en 2011 et en 2015. L’an passé, c’est au sprint qu’il avait réglé l’affaire, laissant sur place son coéquipier à l’ESMGO, l’Espagnol Emilio Martin. « On va essayer de refaire le coup, c’est l’objectif, affirme le Brestois, mais il ne faut pas oublier que j’ai pris un an de plus. » D’ailleurs, c’est à se demander ce qui le fait encore courir. Lui qui a déjà tout gagné en individuel comme en club. « C’est la faute de Gérard Hervieu (président de l’ESMGO) si je continue. C’est lui qui me pousse à toujours faire une petite année de plus (rires)
Plus sérieusement, j’aime ce que je fais, j’aime ce rythme de vie et tant que je suis en mesure de gagner, ça me va. Je ne suis pas lassé par l’enchaînement des compétitions, des Grand Prix. »
Reste donc à savoir quand est-ce que son corps lui intimera l’ordre de stopper sa carrière de haut niveau. A priori, ce n’est pas pour tout de suite. Surtout quand on se souvient de son tour de force réussi, il y a six mois à Adélaïde (Australie), à l’occasion des Mondiaux. Blessé au pied et au genou, le Gonfrevillais était allé au bout de lui-même pour décrocher la médaille d’argent derrière... Emilio Martin. Preuve d’une forme toujours aussi éblouissante et d’un mental à toute épreuve.
Une concurrence exacerbée C’est pourquoi au moment de jeter un œil à la starting-list du duathlon de Kalkar (Allemagne), théâtre de cette joute européenne, on se risque à parier que l’inoxydable Breton ne sera pas loin de décrocher un troisième titre continental. Et ce même s’il a dû revoir sa planification à cause d’un mauvais microbe attrapé il y a dix jours. « Ça va mieux, j’ai repris l’entraînement normalement et le rythme est revenu », assure-t-il. Néanmoins, il y a encore une autre ombre au tableau, le fait qu’il n’ait encore disputé aucun duathlon cette saison. « Je vais essuyer les plâtres sur les championnats d’Europe ! C’est un peu particulier tout de même. L’an passé, on avait eu un Grand Prix de D1 auparavant pour pouvoir travailler les enchaînements. » Un léger handicap que n’auront pas ses coéquipiers à Gonfreville : l’Espagnol Emilio Martin, récent vainqueur du duathlon d’Andalousie, et le Belge Angelo Vandecasteele qui a triomphé à Yvetot il y a quelques semaines. « Ils seront parmi les concurrents à surveiller, tout comme Yohann Le Berre (l’autre tricolore engagé) qui a énormément progressé ces derniers temps. Ce devrait être une belle course. » Une course où, comme souvent, c’est Benoît Nicolas qui gagne à la fin ? Réponse demain après-midi !
JEAN-PIERRE HERANVAL