Blessé au genou il y a un peu plus de deux mois, Benoît Nicolas (Gonfreville) a réussi son pari d’être prêt à temps
Tu as semblé très ému en passant la ligne d'arrivée. Que représente pour toi ce second titre de champion de France ?
Ému oui, car c’est un titre élite. Ému car c'est le deuxième et que j'ai galéré pour revenir. Il y a deux mois, j'ai repris l’entraînement avec un problème de cartilage au genou et on ne savait pas où ça allait. Ému car je m’entraîne tout seul à Brest, sans partenaire, et que c'est mentalement dur. Je suis content pour ça. C'est un beau titre dans une discipline qui est relevée.
A partir de quel moment as-tu senti que la gagne était jouable ?
J’ai mis du temps à retrouver des cannes sur la deuxième course à pied. J'ai commencé à y croire au bout de 1,5 km quand je revenais mètre par mètre. Au pire, j'en gardais pour les 500 derniers mètres si je ne revenais pas. J'ai senti que c'était bon à 1 km de l’arrivée. J'avais encore du jus et du relâchement.
Que penses-tu de cette décision d'avoir mis les Championnats de France sur une étape d'un Grand
Ce France sur un Grand Prix, c'est bien parce que je gagne. Si je n'avais pas gagné, j’aurais dit le contraire. Le format officiel, c'est 10-40-5. Là, c'est compliqué. C'est court (5-30-5) déjà et en plus il y a les étrangers et un autre championnat à l’intérieur du championnat. Je comprends la difficulté pour organiser des championnats, là ça permet de tout regrouper, mais sur un format 10-40-5, pas évident que je gagne. Peut-être, mais pas sûr. Idem pour les autres. Certains devant dimanche seraient largués. Le Berre pourrait
Il y a deux mois, tu reprenais tout juste l'entraînement après ta blessure au genou. Pensais-tu pouvoir retrouver ton niveau aussi rapidement ?
J'ai étudié les plans et c'était largement jouable. Il fallait que j’aie un bloc de boulot de 8 semaines intense. Le souci, c'était le manque de compétition. Mais j'ai étudié les plans j'aime ça. J'ai fait au mieux et ça a marché. Ça m’a fait un challenge.
Quel est ton secret pour être toujours aussi performant à 36 ans ?
36 ans, ça va encore ! C’est une question d’état d’esprit et de motivation. Mais je m’entraîne beaucoup et dur dans les deux disciplines. Je fais le métier. Depuis quinze ans, je n’ai pas baissé le rythme. Mais mon secret, c’est mon mécano. Yohan Le Berre m’a réparé mon dérailleur avant la course. Je dis chapeau de la part d’un concurrent direct. La classe !
Quels sont tes objectifs pour les Jeux mondiaux fin juillet ?
Objectif : viser les devants. On y va ambitieux. On sait tous que c’est ouvert mais j’ai une grosse motivation. Et pour les années qui suivent, je rêve du must comme un gamin.
Propos recueillis par Basile Regoli